Introduction
Les fasciites nécrosantes par piqûre de poisson sont rares. Nous en rapportons ici un cas
Observation
Une patiente de 31 ans, socio-anthropologue, a été reçue en consultation en 2024 pour une tuméfaction douloureuse de la main droite évoluant depuis une semaine. Elle a été piquée par une arête de poisson il y a 9 jours. Un traitement par amoxicilline-acide clavulanique (3 gr/jr), métronidazole (1,5 gr/jr) était en cours le jour de la consultation, associé à du paracétamol (1 gr X3/jr). La patiente n’avait aucun antécédent médical particulier.
A l’examen physique, la main droite et le tiers distal de l’avant-bras étaient le siège d’une tuméfaction érythémateuse, luisante, chaude, à surface parsemée de bulles à contenu clair (Fig. 1). Les aires ganglionnaires et le reste de l’examen physique étaient normaux. Devant ce tableau clinique, l’hypothèse évoquée était une dermohypodermite aigue non nécrosante par inoculation. Compte tenu du facteur déclenchant, la clindamycine (900mg/jr) a été rajoutée et des soins locaux à la povidone iodée. L’évolution était marquée une semaine plus tard par la persistance de la tuméfaction et l’apparition d’un placard nécrotique au dos de la main (Fig 2), nous faisant évoquer une fasciite nécrosante. La patiente a été référée alors en chirurgie pour une nécrosectomie. Les prélèvements bactériologiques sont restés négatifs. La radiographie de la main et l’échographie cardiaque étaient normales.
L’évolution en post opératoire était marquée par une régression totale de la tuméfaction ainsi que la cicatrisation de la plaie (Fig 3).
Discussion
La fasciite nécrosante peut compliquer l’évolution d’une dermohypodermite bactérienne. Cette complication peut survenir d’emblée ou après l’utilisation intempestive des AINS. La piqûre d’arête de poisson a été le facteur qui a accéléré la progression vers une fasciite nécrosante
Conclusion
Les dermohypodermites bactériennes nécrosantes sont des urgences médico-chirurgicales nécessitant une collaboration interdisciplinaire