Introduction
Les cosmétiques et dermo-cosmétiques s’intègrent de plus en plus dans la prise en charge des dermatoses. L’objectif de cette étude était d’évaluer les indications, l’acceptabilité et le coût direct de leur prescription dans la Clinique Universitaire de Dermatologie-Vénérologie (CUDEV) du CNHU-HKM.
Méthodes
Une étude longitudinale observationnelle et prospective a inclus, pendant six mois en 2024, dans la CUDEV/CNHU-HKM, tous les patients ≥ 10 ans, consentants, qui avaient bénéficié de la prescription d’un dermo-cosmétique et/ou d’un cosmétique. Les données ont été analysées à l’aide de Epi info 7.2.5.0 avec un seuil de significativité de 5%.
Résultats
L’étude a inclus 150 patients de 34,9 ans ± 15,8, dont 59,3% de sexe féminin.
Les principales indications de la prescription des cosmétiques étaient les situations de cosmétiques non adaptés, (51,42%) et la dermatite atopique (27,86%) ; celles des dermo-cosmétiques étaient l’acné (62%), la photoprotection externe (14%) et l’hyperpigmentation post-inflammatoire (8%). Les nettoyants étaient quasiment en pain (95,2%) et les hydratants sous formes de crème (57,2%), baume (25,4%) et lait corporel (16,7%). Les dermo-cosmétiques étaient séborégulateurs (62%), anti-microbiens (38%), anti-inflammatoires (36%), kératolytiques (28%), photoprotecteurs externes (24%) et dépigmentants (16%).
La majorité des patients avait honoré l’ensemble des cosmétiques (80,8%) et des dermo-cosmétiques (75,6%). Le coût mensuel moyen des cosmétiques et dermo-cosmétiques représentait en moyenne 12,3% ± 12,7 du revenu mensuel.
L’observance thérapeutique était de 53,9% pour les cosmétiques avec une satisfaction de 87,8% et de 43,3% pour les dermo-cosmétiques avec une satisfaction de 66,7%.
Discussion
Les dermo-cosmétiques et les cosmétiques constituaient une partie importante de l’arsenal thérapeutique dans la CUDEV/CNHU-HKM. Leurs prescriptions répondaient à des indications variées, médicales et esthétiques. Bien que leur acceptabilité soit bonne, l’observance thérapeutique était mitigée.
Conclusion : Notre étude met en lumière la nécessité d’améliorer l’accessibilité financière et l’éducation thérapeutique concernant l’utilisation des cosmétiques et dermo-cosmétiques.