Introduction La dépigmentation cosmétique volontaire (DCV) est une pratique non inoffensive qui consiste à appliquer de manière répétée des produits dépigmentant pour éclaircir la peau à des fins cosmétiques. Nous en rapportons un cas de complication systémique et cutanée de la DCV chez un homme au Togo.

Observation Il s’agit d’un patient de 56 ans hospitalisé aux urgences cardiologiques pour dyspnée. Dans ses antécédents, on notait une immunodépression au VIH, HTA de découverte récente et une habitude cosmétique dépigmentant associant les dermocorticoïdes de classe IV (philobact), hydroquinone (carowhite) et dérivés mercuriels (asespso) depuis plus de 10 ans. A l’examen, il y avait un mauvais état général ; une obésité morbide ; un syndrome d’insuffisance cardiaque gauche et un syndrome de condensation pulmonaire basal droite. Au plan cutanée, on notait des lésions en placards erythémato-squameuses bien limités en carte géographiques siégeant au tronc, aux membres et plis; des plaques hyperpigmentées à surface granitée des faces dorsales des phalanges ; des vergetures larges profuses des racines des cuisses et une hypopigmentation généralisée (figure 1 à 4).
Au plan paraclinique, la créatinémie est à 16mg/L, CRP 48 mg/L, natrémie à 127 mmol/L. Le diagnostic de cardiomyopathie dilatée décompensée par une pneumocystose associée à des complications cutanées (mycose cutanée étendue, ochronose exogène) et systémiques (HTA, insuffisance rénale) de la DCV sur un terrain immunodéprimé au VIH a été retenu. Le patient a été mis sous monitoring cardiaque, furosémide, enoxaparine sodique, ceftriaxone, cotrimoxazole, fluconazole.
Conclusion La DCV est un enjeu de santé publique en raison de sa fréquence et de ses complications cutanées et systémiques graves. Il s’avère nécessaire d’intensifier les campagnes de sensibilisation sur les complications de cette pratique.

Introduction La dépigmentation cosmétique volontaire (DCV) est une pratique non inoffensive qui consiste à appliquer de manière répétée des produits dépigmentant pour éclaircir la peau à des fins cosmétiques. Nous en rapportons un cas de complication systémique et cutanée de la DCV chez un homme au Togo.

Observation Il s’agit d’un patient de 56 ans hospitalisé aux urgences cardiologiques pour dyspnée. Dans ses antécédents, on notait une immunodépression au VIH, HTA de découverte récente et une habitude cosmétique dépigmentant associant les dermocorticoïdes de classe IV (philobact), hydroquinone (carowhite) et dérivés mercuriels (asespso) depuis plus de 10 ans. A l’examen, il y avait un mauvais état général ; une obésité morbide ; un syndrome d’insuffisance cardiaque gauche et un syndrome de condensation pulmonaire basal droite. Au plan cutanée, on notait des lésions en placards erythémato-squameuses bien limités en carte géographiques siégeant au tronc, aux membres et plis; des plaques hyperpigmentées à surface granitée des faces dorsales des phalanges ; des vergetures larges profuses des racines des cuisses et une hypopigmentation généralisée (figure 1 à 4).
Au plan paraclinique, la créatinémie est à 16mg/L, CRP 48 mg/L, natrémie à 127 mmol/L. Le diagnostic de cardiomyopathie dilatée décompensée par une pneumocystose associée à des complications cutanées (mycose cutanée étendue, ochronose exogène) et systémiques (HTA, insuffisance rénale) de la DCV sur un terrain immunodéprimé au VIH a été retenu. Le patient a été mis sous monitoring cardiaque, furosémide, enoxaparine sodique, ceftriaxone, cotrimoxazole, fluconazole.
Conclusion La DCV est un enjeu de santé publique en raison de sa fréquence et de ses complications cutanées et systémiques graves. Il s’avère nécessaire d’intensifier les campagnes de sensibilisation sur les complications de cette pratique.