Introduction
Diverses manifestations cutanées peuvent survenir au cours de la grossesse. Certaines sont considérées comme étant physiologiques, d’autres correspondent à de réelles maladies spécifiques ou non.
Méthodes
Une étude transversale et prospective de 6 mois a inclus les femmes enceintes/accouchées consentantes, présentant au moins une dermatose, reçues dans les services de gynécologie-obstétrique du CNHU-HKM et CHUMEL de Cotonou en 2024. Les données relatives aux manifestations dermatologiques ont été analysées grâce au logiciel RStudio avec un seuil de significativité de 5%
Résultats
Durant la période d’étude, 621 femmes ont été incluses, avec un âge moyen de 29,1 ans. Les lésions cutanées évoluaient depuis moins de 6 mois chez 62,32% des femmes. Elles prédominaient à la tête (63,61%), au tronc antérieur (54,91%), aux membres pelviens (39,94%). Les dermatoses liées à la grossesse étaient dominées par les éruptions atopiques (9,02%) suivies du prurigo lié au syndrome de cholestase gravidique intra hépatique (0,48%) et de la pemphigoïde gestationnelle (0,32%). Parmi les dermatoses aggravées par la grossesse, on notait principalement les télangiectasies (10,79%), l’acné (8,36%), les vergetures (5,62%). La pratique de la dépigmentation cutanée volontaire a été identifiée chez 55,07% des patientes. Les principales dermatoses induites ou aggravées par les cosmétiques dépigmentants étaient : vergetures (43,64%), acné (35,75%), atrophie (23,35%), pityriasis versicolor (14,33%), candidose cutanéo-muqueuse (13,69%) et ochronose exogène (9,82%).
Conclusion
Il ressort de cette étude que les lésions cutanées au cours de la grossesse étaient fréquentes et diversifiées. La forte prévalence des éruptions atopiques et des vergetures est conforme aux données de la littérature. L’impact de la DCV est préoccupant, avec un taux élevé d’utilisation et des complications dermatologiques notables.