Introduction
Les urgences dermatologiques pédiatriques ne sont pas suffisamment rapportées en Afrique noire. Les pathologies dermatologiques représentent 4 à 8 % des consultations aux urgences pédiatriques selon la littérature. Cette étude fait le point des urgences dermatologiques pédiatriques rencontrées aux urgences pédiatriques.
Méthodes
Une étude transversale rétrospective descriptive a été menée aux urgences pédiatriques du CNHU-HKM sur 5 ans. Ont été inclus les enfants présentant une pathologie dermatologique relevant de l’urgence et ayant consulté sur la période.
Résultats
Parmi 11326 consultations, 102 (0,9%) concernaient une pathologie dermatologique, dont 41 relevaient d’une véritable urgence. Il s’agissait de 25 garçons et 16 filles, d’âge moyen 3,8 ans. Les pathologies dermatologiques urgentes étaient par ordre de fréquence les brûlures (n= 14), les dermatoses infectieuses (n=14), toxidermies graves (n= 8), les dermatoses inflammatoires (maladie de Kawasaki n= 4) et un cas de purpura thrombopénique.
Les dermatoses infectieuses étaient surtout d’origine bactérienne (n=13/14) avec une prédominance des staphylococcies malignes de la face (n= 5) et des épidermolyses staphylococciques(n=3). Des hémocultures réalisées une seule était positive isolant le Pseudomonas aeruginosa. Un seul cas de varicelle profuse avait été retrouvé.
Les sulfamides étaient les médicaments incriminés chez 4 des 8 patients ayant une toxidermie. Un avis dermatologique a été sollicité chez 10/41 des cas.
Conclusion
Les urgences dermatologiques pédiatriques bien que rares peuvent être grave. Une meilleure sensibilisation est nécessaire pour prévenir les brûlures et limiter l’automédication, facteur clé des toxidermies graves. L’intégration systématique des dermatologues aux urgences pédiatriques est essentielle pour optimiser la prise en charge.