Introduction : La dépigmentation cosmétique volontaire est une pratique couramment observée chez les africains notamment ceux à peau noire depuis des décennies. L’objectif de cette étude était d’étudier la dépigmentation cosmétique volontaire chez les femmes en post-partum rencontrées dans les formations sanitaires publiques à Parakou.
Méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale descriptive et analytique dont la collecte s’était déroulée durant la période allant de 06 mai au 30 mai 2024 dans six formations sanitaires de la commune de Parakou. Elle avait inclus 266 femmes rencontrées dans les formations sanitaires publiques (Centres de Santé (Ganou, Banikanni, kpébié, Madina, Zongo) et le CHUD B/A). Les données étaient recueillies lors d’un entretien face à face par questionnaire. La saisie des données était faite via l’application KoboCollect et l’analyse à l’aide du logiciel Epi info version 7.2.5.0. La différence était statistiquement significative pour une valeur de p value inférieure à 0.05 (p<0,05).
Résultats : La fréquence de la dépigmentation cosmétique volontaire femmes dans le postpartum à Parakou étaient de 40,60%. L’âge moyen était de 26,25 ans ± 5,17 ans. Elles avaient majoritairement un niveau secondaire (52,78%) et vivaient en milieu urbain (73,15%). La motivation principale était l’envie d’être belle et séduisante (39,52%). Les facteurs associés étaient le milieu de résidence (p=0,01), le revenu mensuel (p=0,03), l’indicateur de niveau de vie (p=0,01) et l’estime de soi (p=0,02).
Conclusion : La fréquence de la dépigmentation cosmétique volontaire femmes dans le postpartum n’est pas négligeable. Il est donc important de sensibiliser ces femmes sur les risques de la dépigmentation, surtout sur les conséquences qu’elle a sur elles et sur le nouveau-né.