Introduction: La pratique des dreadlocks, souvent liée au mouvement « Rastafari », a gagné en popularité parmi les personnes d’origine africaine à travers le monde. Le but de l’étude est d’étudier l’impact des dreadlocks sur le cuir chevelu et les cheveux dans deux salons de coiffures à Ouagadougou en 2024.
Méthodologie : Il s’est agi d’une étude transversale descriptive avec recueil prospectif des données qui s’est déroulée du 1er mars au 30 septembre 2024. La population d’étude était composée des personnes fréquentant les deux salons de coiffure spécialisés dans les dreadlocks à Ouagadougou. Les données ont été recueillies à partir d’un questionnaire que nous avons administré aux clients venus pour l’entretien de leurs dreadlocks.
Résultats : Au cours de notre étude, l’âge moyen des participants étaient de 32ans et les femmes étaient les plus représentées. Les motivations à porter les dreadlocks étaient la facilité d’entretien (27%), le retour aux cheveux naturels (25%) et l’éviction de la chute de cheveux (24%). Comme impacts sur le cuir chevelu, nous avons retrouvé les pellicules (30%), la sensibilité du cuir chevelu (29%), l’hyperséborrhée (15%) et les prurits (14%). Les effets sur les cheveux étaient la croissance des cheveux (85%), la modification de la texture des cheveux (56%) et la fragilité des cheveux (15%). Ils existaient un lien entre la périodicité de lavage des dreadlocks et la pousse des cheveux (P=0,040).
Conclusion : L’étude révèle que les dreadlocks sont particulièrement prisées par les femmes, car elles nécessitent moins d’entretien tout en répondant aux besoins spécifiques des cheveux crépus. Elles peuvent avoir des effets néfastes sur le cuir chevelu, tels que la fragilité des cheveux et des prurits, tout en favorisant la croissance capillaire.