Introduction : Le but de notre étude était d’analyser la rétention dans les soins des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sous antirétroviraux (ARV), leur survie à 12, 24 et 36 mois.rnrnMatériel et méthodes : Il s’agit d’une analyse transversale rétrospective d’une cohorte de PVVIH de 15 ans et plus sous TARV, avec échantillonnage raisonné et méthodes quantitatives et qualitatives (entretiens, focus groups).rnrnRésultats : Durant la période d’étude, 2 100 patients vivant avec le VIH ont été inclus, avec un âge médian de 44 ans (intervalle interquartile (IIQ) [36-51]). La durée médiane sous TARV était de 5 ans (IIQ [2-8]), sans différence selon le sexe (p = 0,752). Au jour de l’enquête, 20,5 % (n=431) et 25,1 % (n=509) étaient perdus de vue (PDV) respectivement à 90 et 28 jours après leur visite programmée. La mortalité brute était de 6,9 %. Parmi 158 patients PDV contactés, 60 % déclaraient poursuivre leur traitement. La rétention dans les soins était de 72,5 %, avec une probabilité de poursuite du traitement de 91,6 % à 12 mois, 87,8 % à 24 mois et 78,7 % à 60 mois. Elle était plus élevée chez les femmes, les patients ≥35 ans et dans les structures offrant une prise en charge complète.rnrnConclusion : Notre étude menée durant la pandémie de Covid-19, montre une rétention acceptable dans les soins des PVVIH. Pour améliorer la prise en charge, nous recommandons : i) une relance harmonisée des patients PDV avec une recherche active via les médiateurs communautaires ; ii) la dispensation des ARV pour 3 à 6 mois.