Objectif : Le but de cette étude était de décrire l’évolution de la maladie de Kaposi (MK) entre 1990 à 2020 en dermatologie à Lomé (Togo).rnrnPatients et méthode : Il s’agit d’une série de cas de MK incluant tous les dossiers des patients reçus en consultation externe ou hospitalisés pour MK de diagnostic clinique et/ou histologique entre 1990 à 2000 (période de non généralisation du TARV), 2000 à 2010 (généralisation débutante et en progression) et entre 2010 à 2020 (période de généralisation du TARV) dans les services publics de dermatologie de Lomé.rnrnRésultats : Durant la période d’étude, 307 cas de MK ont été recensés avec une fréquence hospitalière de 0,24%. L’âge moyen des patients était de 40,03±13,71 ans avec des extrêmes allant de 6 à 90 ans et une prédominance masculine (H/F= 1,5). Les fréquences globales des MK de [1990 à 2000[, de [2000 à 2010[et de [2010 à 2020] étaient respectivement de 0,10 ; 0,30 et de 0,25 (p=0,002) et majoritairement dominée par la MK associée au VIH (66%). Durant les mêmes périodes de 1990 à 2000 ; 2000 à 2010 et de 2010 à 2020, l’incidence globale était respectivement de 3,00 ; 12,20 et 14,09 (p < 0,0001). Sur les 307 patients, on notait 13,7% (n=42) de décès en majorité dans la forme MK associée au VIH.rnrnConclusion : Notre étude relève une augmentation significative de l’incidence de la MK sur les 30 ans de l’étude avec une prédominance de la MK associée au VIH. La généralisation du traitement antirétroviral avec la stratégie « test and treat » contribueront à réduire cette mortalité.